Source : 环球网 Global Times , le 22 octobre 2013
L’engouement pour les smartphones Xiaomi ne faiblit pas en Chine. Les médias étrangers ont rapporté hier que les ventes de smartphones Xiaomi avaient légèrement dépassé celles d’Apple sur le marché chinois. Mais si Xiaomi veut se développer sur le marché international, la partie est loin d’être gagnée.
Le fondateur de Xiaomi, Lei Jun, a lancé son activité à la même époque que Steve Jobs [en Chine]. En seulement trois ans, les smartphones Xiaomi se sont fait une place sur le marché chinois, au point de passer devant Apple au dernier trimestre sur le marché chinois. Le prix de vente du smartphone phare de la société, le Xiaomi 3, n’est que de 300 US$, alors qu’il propose le processeur le plus rapide du marché et compte déjà un grand nombre d’adeptes. Si l’on s’arrête à l’apparence, Xiaomi et Apple présentent beaucoup de similitudes : leur design est extrêmement sophistiqué, les événements de lancement sont nombreux. Mais en réalité leurs stratégies s’opposent totalement.
Système d’exploitation ouvert
Alors que Apple s’appuie sur le hardware et les services pour gagner de l’argent, le prix de vente de Xiaomi correspond pratiquement au prix de revient. Le modèle le moins cher d’Apple, l’iPhone 5c, est environ 500 US$ plus cher que le Xiaomi 3. Pour réduire les coûts, la quasi totalité des ventes de Xiaomi se font sur Internet. Et l’objectif de ventes de la société pour 2013 est de passer de 15 à 20 millions de portables.
Par ailleurs, le système d’exploitation de Xiaomi, MIUI, est plus ouvert, ce qui signifie que les utilisateurs d’Android peuvent choisir librement leurs applications, en utilisant pour cela le magasin d’applications de Xiaomi. Grâce à cet atout, Xiaomi a vendu au dernier trimestre 4,4 millions de smartphones, soit un peu plus que les 4,3 millions de iPhones d’Apple. Mais le classement de Xiaomi est toujours à la sixième place sur le marché chinois.
Pas d’antécédents
A l’évidence, l’ambition de Xiaomi ne se limite pas à la Chine. L’initiative d’embaucher le vice-président de Google Android, Hugo Barra, en est la preuve. Ce recrutement est non seulement une opération d’image pour Xiaomi sur le marché international, mais il permet aussi à la société de s’adapter plus rapidement aux règles du commerce mondial. Avec son hardware bon marché et la super compatibilité de son système d’exploitation, le potentiel de clients est maximisé.
Parallèlement, Xiaomi planifie de s’attaquer au marché de la télévision. En avril dernier, Xiaomi a déjà commencé à vendre des boîtiers TV, et il projette d’étendre la production aux Smart TV en octobre.
Mais la route est encore longue si Xiaomi veut réellement percer sur le marché international. Quelles sont les embûches qui l’attendent ? En premier lieu, certes très connue en Chine, Xiaomi aura des difficultés à concurrencer la puissance du réseau de boutiques physiques et online de Google [Apple? NdT], dont la notoriété est très élevée aux Etats-Unis et en Europe. Puis les antécédents de développements à l’étranger d’entreprises chinoises du secteur sont peu nombreux ; aucune entreprise n’a déjà utilisé des outils marketing similaires à ceux de Apple. Les coûts de lancement des produits Xiaomi sur les nouveaux marchés risquent d’être très élevés. Et la question est encore de savoir si Xiaomi utilisera son expérience de réussite sur la marché chinois.
Rédaction en chef : Li Wenyao