Les Chinois sont dingues de produits de luxe. Selon l’association mondiale des produits de luxe, la Chine a été l’année dernière à l’origine d’un quart de la consommation mondiale de produits de luxe, et en 2012, la Chine devrait dépasser le Japon, et devenir le premier pays consommateur de produits de luxe. En fait, d’après moi, si on considère la vraie capacité d’achat de produits de luxe de mes compatriotes, la Chine est déjà numéro un mondial.
Il existe en effet des endroits où les Chinois dépensent énormément en articles de luxe : Hong Kong et Taïwan. Le shopping est même un but de voyage vers ces destinations, car les produits de luxe y sont beaucoup moins chers qu’à l’intérieur du pays.
Ainsi, la richesse de la Chine serait maintenant comparable à celle du Japon, de l’Europe et du Moyen Orient, les Chinois pourraient se couvrir d’or et de diamants, boire du Château Lafite à grandes goulées, faire leur liste de mariage chez Louis Vuitton, s’étaler sans complexe sur le visage des cosmétiques de marque ? Difficile à dire. Une seule petite partie le peut sans aucun doute. Mais la grande majorité achète ces produits de luxe pour en faire des cadeaux.
En effet, s’ils sortent du pays, font des folies en produits de luxe – la plupart de marques prestigieuses -, c’est pour les donner à tel ou tel officiel ou chef de bureau local. On peut vraiment affirmer qu’en Chine, le marché des produits de luxe est intimement corrélé à celui des cadeaux. Sans demande de cadeaux, la consommation de produits de luxe stagne.
Nous sommes un pays attaché à l’étiquette, les cadeaux font partie du paysage. S’échanger des cadeaux, c’est la base des relations humaines ; offrir un cadeau, c’est chercher à s’attirer les bonnes grâces de quelqu’un. De tous temps, ces deux aspects ont été très présents. Si l’on veut promouvoir la consommation de produits de luxe, c’est souvent par ces biais-là.
Les articles luxueux des temps anciens étaient des deux sortes : chinois ou importés. De Chine, c’était des perles et du jade, des bijoux en or et en argent, des peintures chinoises antiques, ainsi que du ginseng, des nids d’oiseaux comestibles, des manteaux de vison etc… Les produits importés, c’était des objets non fabriqués localement : depuis la dynastie des Ming, les plus courants étaient les belles pendules, les tables de jeu, les bouteilles à priser, les manteaux de velours d’or à l’image de celui porté par Jia Baoyu, le héros du Rêve dans le pavillon rouge [un grand classique chinois] etc…
En ces temps là, les importations était en réalité limitées, et les produits de luxe en composaient la plus grande partie. Destinés à satisfaire la demande de l’empereur, ils étaient aussi achetés par des hauts fonctionnaires qui s’offraient des cadeaux entre eux.
C’est la même chose aujourd’hui, dès qu’un officiel a le moindre pouvoir ou la plus petite influence, il aime ce type d’article. Offrir un manteau de laine occidental en jette plus qu’une robe chinoise en zibeline. Régulièrement, pour montrer son respect à son supérieur, en toutes saisons, pour l’anniversaire de son supérieur ou de sa femme, les cadeaux sont incontournables.[…]
Certains hauts fonctionnaires sont avides, ils sont rarement satisfaits de ce qu’ils reçoivent chaque jour et ne cessent d’exiger des cadeaux. Leur manière de demander, c’est de sermonner. A la fin de la dynastie des Ming, il y avait ce fameux haut fonctionnaire qui expliquait que sermonner est utile : un petit sermon apporte du ginseng ou une peau de vison, un grand sermon apporte des diamants et une horloge rutilante. Il faut juste trouver une opportunité, un sermon est toujours efficace.
Ce genre de consommation de produits de luxe n’a en fait pas grand-chose à voir avec la situation économique du pays. A cette époque la Chine était très pauvre, mais cela n’avait pas d’impact sur les horloges ostentatoires importées d’Occident pour montrer son respect à quelques hauts fonctionnaires. Aujourd’hui la Chine s’est paraît-il enrichie, mais comme avant il y a des enfants dans les montagnes qui n’ont rien à manger pour leur déjeuner.
Cette coutume de donner des cadeaux occasionne vraiment des dépenses superflues. Et pourtant, ceux qui reçoivent des produits de luxe occidentaux ne se satisfont pas d’un seul, plus on leur en donne mieux c’est, et encore plus. Il existe même de nombreuses boutiques spécialisées dans ce genre de dons.
En Chine, quelle ville n’a pas ce genre de boutique ? Comme il y a des siècles, donner des cadeaux, c’est faire preuve de respect à ses supérieurs au quotidien, ou bien c’est dans l’optique d’obtenir une faveur en échange.
Les gens de pouvoir et les gens qui ont un quelconque lien avec le pouvoir peuvent tous profiter de « cadeaux » reçus. Si l’on parle de cadeaux échangés, il s’agit d’entretenir des relations, et dans le cas d’un cadeau sans réciproque, l’objectif est de conclure une transaction en termes de pouvoir ou d’argent.[…]
中国人对奢侈品的追求,势头凶猛。世界奢侈品协会发布报告称,中国内地去年消费总额占全球四分之一,预计2012年,中国将超过日本,成为世界奢侈品消费 第一大国。其实,照我看来,如果按国人真实的奢侈品购买量而言,中国现在就已经是世界第一了。因为有大量的中国人的奢侈品消费,是在国外,在香港和台湾, 很多国人出境旅游的目的,就是为了买奢侈品,因为比内地便宜多了。
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