TRADUCTION Source : 手机免费访问 eastmoney.cn, le 23 avril 2013
La crise des eaux minérales en bouteilles Nongfu Spring n’est toujours pas résolue et les contrôles ont encore révélé un taux excessif de cadmium dans le riz.
Ces fréquentes alertes ont provoqué la méfiance des sociétés de capital risque, qui étaient pourtant ces dernières années extrêmement bien disposées vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire. L’une après l’autre, elles se tournent vers le terrain « plus sûr » du bio, où elles tentent de trouver des valeurs refuge. En attendant une éventuelle amélioration de la situation environnementale de la filière agroalimentaire, elles s’intéressent de près au bio, qu’elles perçoivent comme une « tendance de pointe de l’alimentation ».
Mais le bio en Chine connait actuellement toutes sortes de difficultés bien réelles, et les incertitudes sont nombreuses pour les investisseurs.
La ruée vers le bio
Dès avril 2006, la société d’investissement direct du gouvernement de Singapour et la société d’investissement CMIA Capital Partners ont investi dans de la production bio dans la province du Fujian. Peu après, l’International Financial Corporation (IFC) et le fonds planétaire pour l’environnement ont injecté séparément des capitaux dans la société pékinoise de technologie agricole écologique DQY ; Tsing Capital, DT Capital Partners, KPCB Capital, Delta Capital, Huirong Capital ont tous mis des fonds dans Tony’s Farm ; SAIF Partners a investi dans de nombreuses sociétés d’aliments bio et dans la plus grande chaîne franchisée chinoise de magasins bio, Lohao City, dont l’offre couvre le riz bio, le maïs bio, les légumes bio etc.
Et un autre cas d’investissement groupé récent : Hang Tai (Hong Kong) Trading et la société Henan Cheng ont injecté 110 millions de HK$ dans une activité de culture et de transformation d’aliments bio.
D’ici 10 ans, les analystes prédisent que le taux de croissance de la production de produits bio en Chine passera de 30 à 50 %. La Chine deviendra le deuxième pays producteur d’aliments bio, et le quatrième pays consommateur de produits agricoles bio.
Du Xiangge, président de l’alliance chinoise pour le développement de l’agriculture bio, et professeur au centre de recherche sur l’agriculture bio au sein de l’université chinoise d’agriculture, estime qu’à l’étranger, l’agriculture bio a déjà 70 ans d’histoire, avec un niveau de croissance annuel de la surface de production d’au moins 10 %. Or, en Chine la surface de développement potentiel de l’agriculture bio est environ 10 fois supérieure.
Fausses valeurs refuge
Il est aujourd’hui difficile de l’imaginer, étant donné le chaos dans lequel est plongée la totalité de la filière du bio. En aval, la pollution de l’environnement atteint des niveaux sérieux et il n’y a aucun moyen de produire à grande échelle. Et en amont, les certifications et labels, qui font l’objet de trafics, ne peuvent pas être appliqués de façon fiable. En fait, la production bio ne peut pas être totalement isolée du contexte environnemental problématique de la Chine.
Récemment, au cours d’une réunion annuelle d’investissement organisée par China Venture Capital, le PDG de Tony’s Farm, Zhang Tonggui, a affirmé que la pollution liée à l’agriculture dépassait de loin celle de l’industrie. Le taux de contamination des sols par les fertilisants est trois fois plus élevé en Chine que dans le reste du monde.
Auparavant un média a enquêté secrètement sur les cultures de fruits et légumes bio dans le quartier Jiading de Shanghai, et a découvert des sacs de fertilisants et des ordures ménagères dans divers endroits du complexe – habitations, ferme et usine.
Pour Wang Rufu, professeur à l’université des sciences du Shanxi et scientifique de l’alimentation à l’université agricole du Shanxi, la production d’aliments bio en Chine en est encore à un stade de développement lent. Victime de ses propres limites, de prix trop élevés etc, elle ne pourra pas atteindre durant cette phase des niveaux de production à grande échelle puisque la consommation est cantonnée à la catégorie de Chinois à hauts revenus.
La nécessité du long terme
En fait, de nombreuses sociétés de capital risque se sont rendu compte que la surface des cultures véritablement bio n’était pas très étendue. « Une grande partie du soi-disant bio est en fait un mélange délibéré de produits d’agriculture bio et d’agriculture verte, ou de produits bio et d’autres produits d’alimentation vendus sur le marché. Certaines sociétés de capital risque en sont conscientes, mais pour protéger leurs intérêts, elles n’ont d’autres choix que de fermer les yeux », poursuit Jiang Jie.
« D’après mes observations, une partie des sociétés vendant des aliments bio ne sont pas clairement rentables voire perdent de l’argent, ajoute-t-il. Et la plus grande des difficultés, c’est que les ventes sont très limitées ».
« Lorsque les sociétés de capital risque se sont impliquées dans le secteur, nous avons réalisé que certaines d’entre elles était assez radicales, désireuses d’arbitrer à un horizon de trois ans environ. En fait, ceci est contraire au rythme du secteur bio, qui pose beaucoup de défis à une entreprise voulant réaliser des profits avant trois ans », estime encore Jiang Jie.
Créée en 2008, la société de science et techniques agricoles FoodPedia s’est lancée dans le bio il y a cinq ans, et à ce jour n’est toujours pas profitable. Pénalisée par sa spécialisation dans une seule variété de produits, FoodPedia a même vu le nombre de ses membres fondre la première année de 100 à 20. Et la société de développement agricole de Shanghai TaiKeBiYa, fondée en 2009, ne s’attend pas à rentrer dans ses frais avant 2014-2015. Quant à Tony’s Farm, ouverte en 2005, elle n’a commencé à engranger des bénéfices qu’en 2009.
« Les cycles d’investissement des sociétés de capital risque durent trois à cinq ans, souligne Jiang Jie. Celles qui sont capables de prendre le risque d’accompagner une société sur le long terme, d’attendre environ dix ans avant de la remettre sur le marché, sont très minoritaires. » Pour lui, « une fois qu’elle a signé un accord, la société d’investissement doit bâtir sur le long terme. »
Parmi les sociétés de capital-risque interrogées dans le cadre de cette enquête, certaines, auparavant très motivées pour investir dans l’industrie agroalimentaire chinoise, se sont montrées très prudentes à l’idée de miser actuellement sur le bio. « Le trop long temps d’attente » était la raison souvent invoquée.
Un associé d’une société de capital-risque, ancien investisseur dans China Mengniu Dairy Company a ainsi résumé : « L’industrie agroalimentaire généraliste est en déclin, l’industrie agroalimentaire bio est encore en plein chaos. Notre société n’a donc actuellement aucun plan d’investissement dans ce domaine. »
扎堆有机食品风投或难破困局
中国将成为第二大有机产品生产国和第四大有机农产品(行情 股吧 买卖点)消费国。