Source : Guangzhou Daily 广
1 – Allonger les heures d’ouverture
L’énorme pouvoir d’achat des touristes chinois a incité les Français à revoir leur tradition séculaire qui interdit le travail dominical. Le 10 décembre 2014, le ministre de l’économie [Emmanuel] Macron a fait une proposition de loi visant à supprimer la limitation du travail le dimanche, afin de laisser la possibilité aux touristes chinois d’acheter. Le premier ministre [Manuel] Valls a exprimé son soutien : « je ne vise pas les millions de touristes chinois qui visitent Paris, mais particulièrement ceux qui quittent Paris le dimanche pour aller faire du shopping à Londres », a-t-il précisé. Pour le grand magasin londonien Harrods, c’est business as usual le samedi et le dimanche, et pour le village de marques anglais Bicester, particulièrement apprécié des Chinois, l’ouverture des magasins est prolongée le weekend jusqu’à 20h.
Au Japon, les boutiques ont toujours fermé à 20h30, mais aujourd’hui à Tokyo certains magasins sont ouverts 24h sur 24, ce qui permet aux touristes chinois de visiter la ville le jour et de faire du shopping le soir sans avoir à choisir entre l’une ou l’autre activité.
2 – Créer une ambiance chinoise
3 – Offrir des réductions aux utilisateurs de la carte UnionPay
Que ce soit dans les villes branchées et romantiques telles que New York ou Paris, ou bien à l’Est dans l’ancien et mystérieux Népal, la carte UnionPay vous permet presque partout de retirer de l’argent dans la rue. En dehors de cette fonction, dans certains pays d’Asie, la possibilité de payer avec une carte UnionPay est déjà plus répandue qu’avec les cartes Mastercard, Visa et autres cartes internationales, faisant de UnionPay la première marque de carte bancaire à l’étranger.
En Europe et aux Etats-Unis, la carte UnionPay peut être utilisée dans plus de 80 % des commerces, y compris quasiment toutes les destinations shopping des touristes. Certaines boutiques cadeaux de lieux touristiques prennent aussi la carte UnionPay, à l’instar de la boutique de l’université d’Oxford en Angleterre, qui affiche à l’entrée une publicité pour la marque UnionPay. « De nombreux touristes chinois visitent Oxford, explique le manager, ils veulent tous rapporter chez eux des souvenirs estampillés Oxford ; certains achètent beaucoup, et payer en cash est pour eux moins pratique que par carte UnionPay. »
Au Japon et en Corée, la carte UnionPay est très bien accueillie, de nombreux commerces suspendent en devanture une bannière écrite en chinois « bienvenue aux utilisateurs de la carte UnionPay » : pour éviter les frais de change, obtenir une réduction supplémentaire de 0,5% ou des coupons de réduction de même valeur – une carte UnionPay peut ainsi être quasiment assimilée à une carte de réduction. Et dans la petite ville de bord de mer vietnamienne Nha Trang, le supermarché a même mis en place un passage dédié aux utilisateurs de la carte UnionPay.
4 – Recruter des vendeurs parlant chinois
Les grands magasins de tous les pays, les boutiques duty free des aéroports, les computer centers, les corners dédiés aux cosmétiques … affichent des instructions en chinois et emploient tous des vendeurs parlant couramment chinois.
Dans le village anglais de Bicester, un magasin de marques locales accueille particulièrement bien les Chinois. Chaque week-end, il fait travailler des dizaines de vendeurs – certains sont à plein temps, d’autres jonglent entre plusieurs jobs -, parmi lesquels près de 10 sont chinois. En dehors des Burberry, Gucci et autres marques connues des Chinois, d’autres magasins de marques avec lesquelles les Chinois sont moins familiers proposent aussi des services en chinois. « Les clients chinois sont tellement nombreux dans Bicester Village que presque tous les magasins comptent au moins un vendeur qui parle chinois », explique Xiao Xiao, de Hangzhou, vendeuse chez Coccinelle.
Zhao Xiao, qui revient juste d’un voyage en Corée, raconte. « Je voyageais seule et bien que je ne parle ni coréen, ni anglais, je n’ai pratiquement pas été gênée pour faire du shopping en Corée. Dans le Lotte duty free du quartier animé de Myeong-dong, à Séoul, un interprète chinois est présent à chaque étage. Sinon, que ce soit dans la restauration rapide de rue, les hôtels, même les fameuses rôtisseries, on trouve des employés parlant chinois. »
5 – Livrer les colis, pouvoir acheter auparavant sur Internet
Afin de rendre l’expérience shopping plus confortable, beaucoup de magasins du village de marques de Bicester proposent le service de remboursements de taxes sur Alipay [système de paiement sur Internet mis en place par le groupe Alibaba] . Le client précise son nom d’utilisateur Alipay au vendeur qui peut ainsi lui préparer son formulaire de remboursement de taxes. « Alipay ne prend pas de frais et crédite le compte directement en yuans RMB », précise Miss Wang, qui utilise ce service proposé aux touristes.
Par ailleurs, une fois leurs emplettes terminées dans un magasin, de nombreux touristes n’ont aucune envie de retourner à l’hôtel encombrés de leurs sacs, mais veulent plutôt continuer sur leur lancée ou faire du tourisme, d’où l’utilité du service de livraison de colis. Beaucoup de grands magasins parisiens proposent de livrer les colis dans les hôtels de Paris intra-muros ; si les achats atteignent un certain montant, les boutiques DFS de Hawaï et Guam livrent directement aux clients ; les outlets de Chicago peuvent aussi aider les touristes à enregistrer leurs articles à l’aéroport ; certains magasins coréens proposent même un service de livraison à l’international.
Pour permettre aux touristes d’économiser leur temps de shopping, un certain nombre de boutiques duty free ont ouvert leur boutique en ligne avec service de livraison locale. Avant de partir, les touristes chinois ont déjà commandé sur Internet et réceptionnent leurs achats une fois arrivés sur place.
Au Japon, les services vont encore plus loin dans le raffinement – le grand magasin Takashimaya a installé dans son flagship une salle de repos spécialement pour les touristes chinois, offrant gratuitement des boissons comme rafraîchissement ; le grand magasin Seibu vient d’installer à chaque étage un coin « bienvenue » pour que les touristes chinois puissent ajuster leurs commandes sur mesure ; dans tous les magasins Donki, le Wifi gratuit permet aux touristes chinois de partager dans un premier temps leurs impressions avec leurs proches restés en Chine.