Source : 新浪娱乐 Sina Entertainment, le 28 février 2015
Réalisé par le cinéaste étranger oscarisé Jean-Jacques Annaud, Le Totem du loup [titre français : Le dernier loup], où jouent des loups mongols et les acteurs Feng Shaofeng et Dou Xiao, est sorti dans tout le pays le jour du Nouvel an chinois, le 19 février. Pour le moment, le film, largement distribué, rencontre un vif succès. Le public a exprimé sa sympathie envers les personnages et le thème environnemental abordé, admirant particulièrement les acteurs et les producteurs pour leur respect des animaux. Puis les interrogations se sont multipliées concernant les animaux tués au cours de scènes causant la souffrance des spectateurs. Ces animaux sont-ils vraiment morts pendant le tournage ?
Beaucoup ont manifesté leur l’indignation vis-à-vis des loups, gazelles et chevaux morts à l’écran. Finalement, ces animaux ont-ils été réellement massacrés ? Evidemment la réponse est non. Jean-Jacques Annaud précise : « pour les besoins de l’intrigue, quand les loups attaquaient les chevaux et qu’il y avait une grande probabilité qu’ils soient tués, nous n’allions bien sûr pas le faire en vrai ; lorsque je voulais tourner ce genre de scène, je ne pouvais donc pas utiliser de vrais loups. » Le producteur du film Wang Weimin a embauché Xiao Jin, qui a étudié aux États Unis le maquillage à effets spéciaux, pour créer notamment de faux loups. Xiao Jin reconnait qu’au début l’ampleur de la tâche l’a surpris, mais qu’après avoir réparti le travail au sein de son studio, la mission a pu être menée à bien dans les délais. Le tournage de la grande bataille entre loups et chevaux a duré un mois, mais le lac gelé où les chevaux sont pris dans la glace a nécessité un an de préparation.
Sept ans de préparation
Xiao Jin explique qu’il n’est pas possible que de vrais loups jouent les scènes précédant leur mort cinématographique. Les faux loups sont couverts de poil en surface, et en maniant des fils accrochés sur différentes parties de leurs corps, après de nombreux tests, leurs mouvements rythmés semblent plus vrais que nature. La scène où le loup meurt d’épuisement après avoir couru 38 km a été entièrement réalisée artisanalement en manipulant les fils. Par ailleurs, le directeur artistique Quan Rongzhe souligne que les locations naturelles du tournage ont été sélectionnées en privilégiant l’aspect esthétique, pour que l’environnement puissent s’harmoniser avec les loups et illustrer leur noblesse et leur vitalité.
Le film Le Totem du loup a demandé sept ans de préparation, la production et les acteurs n’ayant négligé aucun détail pour constamment améliorer le projet. Il s’agit à la fois d’une réalisation épique artisanale et d’une oeuvre d’une grande sincérité. En passe de constituer une contre-attaque [aux blockbusters américains, NdT] depuis sa sortie, ce film va montrer au monde entier le goût raffiné du public chinois. Ce type de production minutieuse et authentique représente l’avenir du cinéma chinois.