Gogoro Inc (睿能創意) a lancé son premier vélo électrique, le Gogoro Eeyo 1, à Taïwan, après avoir dévoilé le vélo à New York fin mai et en France en juillet, avant d’autres pays européens comme l’Allemagne et les Pays-Bas.
Le Gogoro Eeyo 1 ne pèse que 11,8 kg, soit près de la moitié du poids des vélos électriques sur le marché, selon la société. Sa légèreté provient de l’utilisation intensive de fibre de carbone pour le cadre, la fourche, la tige de selle, les jantes et le guidon. Le vélo se décline en deux modèles : le Eeyo 1s, vendu au prix de 4.599 US$ et le Eeyo 1, qui, avec quelques éléments en aluminium, pèse 12,6 kg et est proposé à 3.899 US$.
Moteur tout-en-un Smartwheel
La différence majeure entre ces deux vélos et les modèles plus classiques est la quasi-absence des éléments qui caractérisent habituellement un vélo électrique. Ainsi, aucune batterie n’est visible, le pédalier semble traditionnel et aucun indicateur ni boîtier de commande n’est présent. Gogoro a fait le choix de la sobriété en intégrant moteur, batterie et capteurs dans le moyeu de la roue arrière, baptisée la «Eeyo Smartwheel». Celle-ci calcule l’effort du cycliste et adapte la puissance en conséquence.
Couplé à un smartphone et à l’application dédiée, il est possible de changer le mode de fonctionnement de cette smart wheel, soit en mode Sport, soit en mode Eco. Grâce à sa capacité de 123 Wh, le premier offrira une autonomie de 65 km, le second de 88 km. De plus, le smartphone agit comme un système antivol, bloquant automatiquement la roue après le départ du propriétaire.
« Il existe différents types d’usagers urbains. Nous ne nous concentrerons pas sur un seul type. Nous envisageons l’expansion vers les marchés étrangers en offrant différentes technologies et produits. Le marché du vélo électrique est beaucoup plus vaste que celui des scooters électriques », a déclaré Horace Luke (陸學森), cofondateur et PDG de Gogoro, au média local Taipei Times.
Une «plateforme»
Gogoro a été fondée en 2011 à Taiwan et a d’abord développé des scooters électriques. Ce qui distingue l’entreprise, c’est la création d’un réseau énergétique – en fait un réseau de chargeurs distribués au sein d’une ville donnée. Ces kiosques permettent à un cycliste d’échanger une batterie épuisée contre une nouvelle. Plus que des bornes de recharge, ces modules servent de pauses de loisirs. Ils peuvent aider les cafés, les dépanneurs et même les stations-service à attirer des clients.
Horace Luke a expliqué qu’à l’instar de ses scooters électriques, le vélo a été développé pour devenir une « plate-forme ». Selon lui, le moteur modulaire permet à d’autres fabricants de petite et moyenne taille qui ne sont pas en mesure de développer des vélos électriques de les installer immédiatement sur des vélos existants sans réaménager le cadre. Les vélos sont ainsi instantanément électrifiés et mis en réseau.
Ceci est un extrait d’un article commandé par JEC Group et publié en chinois sur son compte officiel WeChat.